Morgan ferma la porte de son appartement double tour. Il tait effar par ce qu'il venait de voir. Il avait reconnu les lieux dans
les moindres dtails, cette flaque de sang, les odeurs, il pouvait encore entendre les gmissements de la victime, de sa victime. Il se
revoyait plongeant ses mains dans le sang, inscrivant sur un mur un mot dont il ignorait la signification mais qui pourtant lui paraissait
familier: Kheros.
- Tout cela tait donc vrai, je ne me contrle plus. Mes visions taient la cl, pour prouver le mal que je peux
causer. Il est maintenant temps de faire face au pire. Comment cela peut m'arriver ? A moi qui n'ai jamais demand la conception d'un pass,
comment pourrai je permettre une ralit si triste, un avenir corrompu, une destine immorale... toutes ces lois inculques, je les ai
pourtant bafou, le got du vice s'accentue, l'envie de nuire volue, je suis maudit !
Marius refit son apparition, mais prsent
Morgan n'tait plus surpris.
- Tu ne devrais pas te sentir sale, tes racines se sont rvles, tu ne rponds qu' tes besoins, alors
arrtes de les renier !
- La malveillance se fait sentir, je ne suis plus humain dsormais, si mon destin est faire souffrir je ne
dois plus y renoncer.
Morgan semblait dsormais convaincu d'tre capable de ces horreurs, capable des pires actes. Tout cela au nom
d'une ligne qu'il dcouvrait.
- Ton retour parmi nous a pris plus de temps que prvu. Chaque instant perdu douter a permis nos
bourreaux d'avancer, de nous supprimer...
- Tous ses sales crimes inutiles, devront tre purifis... Le souhait des miens respect.
Cette colre ensevelie, en ce jour se manifeste, je dois maintenant dominer cette force en moi rveille. Les heures, de mon ennemi sont
comptes, viendra prochainement le combat qui ne pourra tre vit, viendra prochainement la victoire qui ne pourra m'chapper !
Se
retournant vers Marius, Morgan, le regard empli de haine, s'cria :
- O dois je les traquer ?
Sur ces mots, Marius pointa un
journal du doigt. Morgan reconnu cet article qu'il avait lu ; la rnovation d'une chapelle, on y voyait une photo o tous les grands noms de
la ville posaient. C'tait l qu'il avait lu le nom de Kheros.
- Ce jeu a assez dur, ils ont eu tort, ils n'ont fait que signer leur
propre mort !
Il avait dsormais, un nom, un visage, et surtout un lieu o trouver des rponses... Il devait en finir.