J'entends la lointaine vocifration de mon ame chatie.
Le visage serein, elle m'oppresse de ses supplices.
J'implore sa
concupiscence, je hurle ma dolance.
Le sombre rituel se perptue, me guidant vers le trpas.
Languissant dans ce monde putride, je
souhaite mes obseques.
Seule l'effluve de son parfum dlicat me dlivrera.
Hlas! Jamais cette grace ne me sera
accorde.
ternellement dans l'oubli, sillonnant sur la mer des incompris.
Dmunie de regret et de remord,
Elle m'abandonne a
mon triste sort.
Ne divulguant ni mpris ni merci,
Elle rit de mon existence meurtrie.
Le portail grandiose de l'infini
s'ouvre enfin.
Bientt je verrai la fin de cette vie en dclin.
De mes yeux haineux s'coulent des larmes de sang.
Mon cour lacr
pati dans les griffes de Satan.
Les clochers des cathdrales sonnent ma dlivrance.
Tel un amas de chair inerte, je repose dans
mon cercueil,
Confront au regard hagard du Maitre des tnebres.
Mon souffle n'est plus qu'une poussiere dans le royaume de
l'immortalit.